Intoxication éthylique aigüe

 lundi 11 août 2003  |  Août 2003  |  0 Commentaires
  SAU Cochin - Hôtel Dieu

 MESSAGES IMPORTANTS

 Toute " ivresse " doit être interrogée, examinée et éventuellement réévaluée toutes les 2 heures.
 L’ivresse est un symptôme (d’une intoxication au monoxyde de carbone par exemple).
 Le diagnostic d’intox éthylique aigüe devra être évoqué soit après l’interrogatoire, soit dans certains cas (ex : coma) par un dosage spécifique
 Toute discordance entre interrogatoire / examen clinique / Habitus alcoolique devra être sanctionné par un dosage d’alcool éthylique.

 1 - APPEL TELEPHONIQUE OU COURRIER ELECTRONIQUE

 En cas de coma, de troubles de conscience ou de doute diagnostique : faire le 15
 Autres cas faire le 18.

 2 - TRI IAO

 Niveau 1 : Glasgow < 8, convulsions, délire, agitation+++, Saturation < 90%, hémorragie digestive, hypothermie profonde.
 Niveau 2 : Autre trouble de conscience, tare sous-jacente, plaie associée, post-critique d’épilepsie, hypoglycémie, traumatisme crânien associé
 Niveau 3 : tout le reste.

 3 - BOX DE CONSULTATION

 Niveau 1 : passage immédiat en box de déchocage

IDE

INTERNE / SENIOR

  • Si convulsions, coma, hémorragie digestive : voir protocoles.

  • Perfusion de NaCl 9%° après prélèvement de bilan NFS, Iono sang, glycémie, urée, créatininémie, TP TCK, alcoolémie, ECG, Radio de Thorax.
  • En cas de Sat < 90 %, gaz du sang puis O2 4 l/min.
  • En cas d'hypoglycémie associée, G30%° 2 ampoules IVD puis recontrôle du dextro.
  • En cas d'agitation +++ à dialogue voire contention mécanique en attendant le sénior.

- Si convulsion, coma avec Glasgow<8, hémorragie digestive : voir protocoles.

- En cas d'ivresse pathologique : (délire, hallucinations), prise en charge conjointe médico-psychiatrique.

- En cas d'agitation : le dialogue puis la contention mécanique doivent toujours être prioritaires, si inefficacité, loxapac 2 à 5 ampoules suivant le gabarit.

 Niveau 2 : attente couchée en vue d’installation dans un box de consultation.

IDE

INTERNE / SENIOR

- En cas de plaie : VAT à jour ? désinfection, préparation du matériel de suture (privilégier les agrafes pour des plaies du scalp, colle pour les plaies nettes, sinon plateau de suture).

  • En cas de traumatisme crânien : scanner cérébral systématique, sans injection. (puis cf protocole traumatisme cranien)

  • En cas de décompensation de tare sous-jacente : bilans adaptés. (diabète, HTA…)

  • En cas de troubles de conscience avec Glasgow > 8 : PLS, vérifier la concordance entre la quantité d'alcool ingéré avouée, l'état clinique et l'habitus alcoolique, sinon bilan (cf niveau 1). En cas de concordance des trois : " surveillance du patient alcoolisé non compliqué "

 Niveau 3 : attente couchée

  • Pas de perfusion, vérifier la concordance entre la quantité d’alcool ingéré, l’état clinique et l’habitus alcoolique. En cas de discordance, bilan biologique avec dosage d’alcool éthylique.
  • Surveillance du patient alcoolisé non compliqué : si la clinique du patient est compatible avec l’alcoolisation avouée et l’habitus alcoolique, si les tares sous-jacentes sont inexistantes ou normalisées en boxe, le patient peut bénéficier d’une surveillance médicale en attente couchée avec réévaluation toutes les deux heures.

 4 - USR

 Patient de niveaux 1 en attente d’examens ou de résultats, d’avis réa ou de place en réanimation, patients avec anomalie scannographique en attente de place ou d’avis neurochirurgical.

IDE

INTERNE / SENIOR

  • Scope

  • En cas de Sat < 90 %, gaz du sang puis O2 4 l/min puis appel du senior.
  • En cas d'agitation +++ à dialogue voire contention mécanique en attendant le sénior.
  • En cas d'aggravation de troubles de conscience, PLS et appel Sénior.
  • En cas de convulsion, PLS, Guédel, Rivotril 1 mg IVD et appel du sénior. (cf protocole crise d'épilepsie).
  • Appeler le sénior dès l'arrivée du réanimateur.
  • Surveillance médicale répétée de l'état clinique.

 

  • En cas d'agitation : le dialogue puis la contention mécanique doivent toujours être prioritaires, si inefficacité, loxapac 2 à 5 ampoules suivant le gabarit.
  • En cas de convulsion, cf protocole crise d'épilepsie.

 5 - TRANSFERT EN UNITE D’OBSERVATION

 Patient de Niveau 2 avec TC en attente de scanner cérébral ou sans anomalie scannographique, patient avec tare en cours de correction, patient en post- critique à conscience normale, patient en attente de lit d’hospitalisation.

 6 - HOSPITALISATION EN SPECIALITE

 En réanimation médicale :

  • coma, état de mal épileptique, pneumopathie d’inhalation, hémorragie digestive, hypothermie profonde.

 En neurochirurgie ou en neurologie :

  • les patients présentant des anomalies scannographiques.

 En médecine interne :

  • tares en cours de correction ou d’explorations (diabète, fièvre…), patient présentant des anomalies scannographiques récusés par les neurochirurgiens ou les neurologues.

 7 - Sortie

 Si le patient :

  • est orienté
  • peut marcher
  • ne présente plus d’anomalie des constantes, de l’examen clinique ou des examens biologiques.
  • Peut être surveillé à domicile par un tiers en cas de TC à scanner normal.

 8 - BIBLIOGRAPHIE

 Guide pratique des urgences médicales, Axel Ellrodt, Ed Estem.
 2 ème Conférence de consensus sur l’intoxication éthylique aigüe dans les services d’urgence, Réan. Urg., 1992

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