Syndrome pulmonaire à hantavirus (SPH)

 dimanche 2 septembre 2012  |  Septembre 2012  |  0 Commentaires
  Direction Générale de la Santé

 Contexte et situation aux Etats-Unis :

Le 27 août 2012, le département de santé de l’Etat de Californie et les autorités du Yosemite National Park rapportent 3 cas confirmés (dont 1 décès) et 1 cas probable de SPH depuis juin 2012. Il s’agit de touristes californiens ayant résidé à Curry Village dans le parc national de Yosemite (Californie). Ces touristes avaient séjourné dans des petites maisons de toile (" tent cabins ") qui peuvent héberger des rongeurs.

 Les hantaviroses :

Les hantaviroses sont des zoonoses ubiquitaires (hôtes principaux : rongeurs). Elles sont reparties entre le Nouveau Monde (Amériques) et Ancien Monde (Europe + Asie). L’homme s’infecte le plus souvent par inhalation de déjections aérosolisées (fèces ou urines) du rongeur et beaucoup plus rarement par morsure ou par pénétration cutanéo-muqueuse. Il n’y a pas de transmission interhumaine (d’homme à homme).

Les infections sont souvent associées à des facteurs d’exposition (résidences à proximité d’une forêt, expositions en forêt ou dans des locaux fermés, chasse ..).
Il existe de nombreux types d’Hantavirus (HTV) et ils constituent un groupe très hétérogène quant à leur localisation géographique et leurs réservoirs, ce qui implique des tableaux cliniques différents. Les formes cliniques retrouvées dans le Nouveau Monde (SPH) sont très différentes de celles retrouvées en Europe (fièvre hémorragique avec syndrome rénal, FHSR).

En raison de la période de transmission du virus (printemps-automne) et de l’attrait touristique de ce lieu, une attention particulière doit être portée aux visiteurs en direction ou au retour de ces zones.

 Signes cliniques :

Les HTV du Nouveau Monde causent un odème pulmonaire non cardiogénique sévère (associé à de la fièvre, des frissons, des douleurs musculaires, nausées, détresse respiratoire et hypotension) appelé SPH dont la létalité peut atteindre 50%. Les premiers symptômes sont aspécifiques mais d’évolution rapide. En raison de la période d’incubation qui peut être lente (1 semaine à 2 mois), une mise en garde doit être faite contre le fréquent retard à la consultation médicale, préjudiciable à une prise en charge efficace des cas.

 Sources

MINSANTE/CORRUSS 202 : Hantavirus aux Etats-Unis

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