Intoxications médicamenteuses

 samedi 18 octobre 2008  |  Octobre 2008  |  0 Commentaires
 

Toute intoxication médicamenteuse volontaire doit entraîner une hospitalisation, même si celle-ci est de courte durée, et une consultation psychiatrique avant la sortie du patient.

 TRI

Prise en charge systématique au SAS de déchoquage -> Niveau 1

 MISE EN CONDITION

 Oxygénothérapie à adapter à la SpO2
 Voie veineuse périphérique : NaCl 0,9% en garde veine
 Monitoring scope, saturomètre
 ECG
 Glycémie et correction d’une hypoglycémie

 DIAGNOSTIC

Toujours éliminer une autre étiologie devant un trouble de la conscience ou une détresse respiratoire.

Toxique connu

 recherche de toxiques urinaires inutile
 dosage sérique utile dans certaines intoxications : paracétamol, digitaliques...

Toxique non identifié

 recherche de toxiques sériques (sérothèque)
 traitement symptomatique des détresses (conscience, hémodynamique, ventilation)
 l’analyse toxicologique ne doit pas retarder la prise en charge
 le traitement spécifique (antidote) doit être débuté sans attente. L’analyse toxicologique sera faite après l’administration de l’antidote et permettra d’établir le pronostic ou parfois d’adapter le traitement.

 Indication à une hospitalisation en réanimation médicale

 Défaillance cardio-circulatoire : états de choc (carbamates) , troubles du rythme ou de la conduction (analyse ECG +++ : tachycardie, augmentation du QT, élargissement des QRS > 0,10 secondes avec les anti-dépresseurs tricycliques)
 Défaillance respiratoire : toxique (dépression des centres respiratoires) ou secondaire (inhalation) ou d’origine centrale (trouble de la conscience).
 Troubles neurologiques : Glasgow < 7, convulsions, altération rapide de la vigilance.
 Type de toxiques : anti-arythmiques, chloroquine, digitaliques, inhibiteurs calciques, béta-bloqueurs, IMAO, paraquat, carbamates, colchicine, insuline, chélateurs du calcium, barbituriques…
 épuration extra rénale si alcoolémie > 5 g/l ou lithémie plasmatique élevée > 5 mEq/l.

 BILAN COMPLEMENTAIRE

 Radio pulmonaire
 ECG répétés
 ionogramme sanguin
 GDS avec HBCO.

 INDICATIONS DE L’EPURATION DIGESTIVE

Le charbon activé doit rester exceptionnel aux urgences, le lavage gastrique est réservé aux intoxications vues dans l’heure qui suit l’ingestion

Lavage gastrique (LG)

 Indications :

en cas d’intoxication de substances à fort potentiel toxique avec persistance intragastrique du toxique (moins de 1 heure 30) :
toxiques lésionnels, colchicine, paraquat, théophylline, ingestion massive d’antidépresseurs tricycliques.

 Contre indications spécifiques :

instabilité hémodynamique,
intoxication de faible gravité,
intoxication aux opiacés, benzodiazépines.

Charbon activé (CA)

 Indications :
Intoxications récentes (horaire de prise < 2 heures) et à la demande du service de réanimation qui recevra le patient.

 Contre-indications spécifiques :
ileus, substance non absorbée : alcools, sels de métaux lourds

 Modalités :
mise en place d’une sonde gastrique
évacuation du contenu gastrique
Administration de 50g de Carbomix® dilué dans 250 ml d’eau potable

 Savoir répéter l’administration en cas d’intoxication aux béta-bloquants, aspirine, carbamates, digitaliques, quinine, théophylline…., surtout LP : 1g/kg ou 50 g, puis 25g / 4 à 6 heures.

 CONTRE INDICATIONS DE L’EPURATION DIGESTIVE

 caustiques, hydrocarbures, produits moussants
 vomissements
 absence de protection des voies aériennes (coma, convulsions)

 Références

 Médecine d’urgence 1999, SFAR.
 Xe Conférence de Consensus de la SRLF, 1992.
 American Academy of Clinical Toxicology et European Association of Poison Centres and Clinical toxicologists

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