Actualités d’Avril 2007

 lundi 30 avril 2007  |  Octobre 2008  |  0 Commentaires
   Dr Michel NAHON

Chers confrères, chers lecteurs,

Bienvenue sur la revue de presse d’avril 2007. Les articles présentés ont été sélectionnés par l’auteur et ne représentent pas l’exhaustivité des publications nationales et internationales du mois.

Auteur :
 Dr Michel NAHON
 SAMU de PARIS

 Anaphylaxie

Les comorbidités sont fréquentes en cas de décès par anaphylaxie. Sur les 25 décès par anaphylaxie étudiés, 7 ont fait suite à un traitement, 6 à une injection de produit de contraste, 6 à une piqûre d’hyménoptère, 4 à une absorbtion alimentaire, 1 à l’utilisation d’un insecticide et 1 à l’utilisation d’un colorant pour cheveux. L’âge moyen est de 59 ans. Le temps écoulé entre le contact avec l’allergène et le choc anaphylactique est de moins de 30 minutes en général (21/25) et 13/25 décès sont survenus en moins de 60 min. A noter que l’urticaire n’a été constaté que dans 1 cas /25 ! L’autopsie a été réalisée dans 23 cas. Les signes anapath. spécifiques de l’anaphylaxie ont été retrouvés dans 18 cas. Sur 7 dosages de la tryptase, 4 présentaient des taux élevés. 22 patients (88%) avaient une comorbidité.

 Fatal anaphylaxis : postmortem findings and associated comorbid diseases. Greenberger PA. et coll. Ann Allergy Asthma Immunol. 2007 Mar ;98(3):252-7.

 Arrêt cardiaque

Nouvelles recommandations US pour la prise en charge de la mort subite pendant l’entrainement sportif scolaire. Les écoles et lycées doivent avoir prévu un plan de secours spécialisé ; ce plan de secours doit être rédigé en concertation avec les secours (EMS), les responsables scolaires, les premiers intervenants.. ; ce plan doit être actualisé chaque année ; Les premiers intervenants doivent être qualifiés pour la RCP et la défibrillation automatisée ; L’accès à la défibrillation doit être privilégié (moins de 3 à 5 minutes).

 Inter-association task force recommendations on emergency preparedness and management of sudden cardiac arrest in high school and college athletic programs : a consensus statement. Drezner JA. et coll. Heart Rhythm. 2007 Apr ;4(4):549-65.
 Inter-association task force recommendations on emergency preparedness and management of sudden cardiac arrest in high school and college athletic programs : a consensus statement. Drezner JA. et coll. Clin J Sport Med. 2007 Mar ;17(2):87-103.

 Cardiologie

Un nouveau score prédictif de gravité pour les SCA non ST avec enzymes normales. Cette étude espagnole a enrôlé 1 449 patients avec un SCA non ST. Un score a été calculé pour évaluer le risque de décès ou infarcus à 1 an. Groupe 1 : ST nle, Tropo -, risque < 3 ; groupe 2 : ST nle, Tropo -, risque > 3 ; groupe 3 : Tropo - , ST nle ; groupe 4 : Tropo +. Des complications à 30 jours ont été observées respectivement dans 1,7%, 10,8%, 6,6% et 9,5% dans les groupes 1, 2, 3 et 4. Les complications à 26 mois sont resp : 9,4%, 26%, 30% et 25%. Il n’est pas constaté de différences de pronostic à long terme entre les groupes 2, 3 et 4. Ce score identifie les patients avec un SCA non ST avec ST nle et tropo - ayant un risque équivalent aux SCA non ST avec tropo + ou sous dec du ST.

 A practical approach with outcome for the prognostic assessment of non-ST-segment elevation chest pain and normal troponin. Sanchis J. et coll. Am J Cardiol. 2007 Mar 15 ;99(6):797-801.

SCA non ST de plus de 90 ans, mieux vaut appliquer les recommandations. Les données du registre CRUSADE ont permis d’identifier 5 557 patients de plus de 90 ans avec un SCA non ST. Comparés aux 46 270 SCA non ST âgés de 75 à 89 ans, les plus de 90 ans sont moins fréquemment diabétiques, fumeurs ou obèses. Ils recoivent moins souvent les anti Gp IIb IIa, et les statines dans les 24 premières heures et bénéficient moins souvent d’une angioplastie dans les 48h. Les plus de 90 ans décèdent plus souvent (12% vs 7,8%) et présentent plus souvent des complications (26,8% vs 21,3%). L’application des recommandations est associée à une diminution de la mortalité mais aussi du nombre de saignements.

 Characteristics, Management, and Outcomes of 5,557 Patients Age 90 Years With Acute Coronary Syndrom. Adam H. Skolnick. et coll. J Am Coll Cardiol, 2007 ; 49:1790-1797

Actualisation 2007 des recommandations 2001 de l’ACEP pour la prise en charge des syncopes aux urgences. Les syncopes représentent entre 1 et 2% des motifs de consultation aux urgences et 6% des motifs d’hospitalisation. L’anamnèse est souvent difficile à retrouver. Le bénéfice de l’hospitalisation n’est pas clair. Les patients avec une insuffisance cardiaque, un âge avancé, une insuffisance coronarienne, des antécédents familiaux de mort subite sont à plus hat risque de complications. L’ECG est l’examen paraclinique de choix (Niveau A). Les patients à risque : ins cardiaque, pathologie cardiaque (rythme, conduction, ischémie), anémie .. doivent être hospitalisés (Niveau B)

 Clinical policy : critical issues in the evaluation and management of adult patients presenting to the emergency department with syncope. Huff JS. et coll. Ann Emerg Med. 2007 Apr ;49(4):431-44.

 Dermatologie

Les antibiotiques ne sont pas utiles en cas d’abcès cutané non compliqué. Les recommandations de l’ Infectious Diseases Society of America et du Centers for Disease Control and Prevention state préconisent l’incision et le drainage seuls. Cependant les antibiotiques sont requis pour les abcès récidivants suspects de colonisation par Staph dorés multi resistants (SDMR). Cette revue de la littérature a collecté les informations de 5 études et d’un abstract. Sans antiobiothérapie, la résulution est constatée dans plus de 90% des cas. Une étude pédiatrique suggère qu’une cellulite de plus de 5 cm est un facteur prédictif d’hospitalisation secondaire...

 Antibiotics Not Necessary To Treat Most Abscesses, Even In The Presence Of MRSA

 Gynéco-Obstétrique

Hémorragie utérine : stratifier les patientes en préménopause, ménopause ou post ménopause. Les dysménorhées représentent 30% des consultations gynécologiques. Avant la ménopause, la fausse couche et la grossesse extra-utérine doivent être évoquées. Dans la phase de périménopause, après avoir éliminé une grossesse, il faut déterminer si le saignement est ovulatoire ou pas. L’anovulation est alors la cause la plus fréquente...

 Abnormal uterine bleeding. Fazio SB. et coll. South Med J. 2007 Apr ;100(4):376-82 ;

 Neurologie HIC

Actualisation 2007 des recommandations 2003 de l’ACC/AHA pour la prise en charge initiale de l’AVC ischémique aigu. L’intérêt de la régulation et de l’orientation préhospitalière est certain. La thrombolyse précoce par rTPA IV est la clé du traitement, cependant la thrombolyse intra-artérielle est à l’étude et semble prometteuse. D’autres techniques sont à l’étude : Mechanical Embolus Removal in Cerebral Embolism (MERCI). Les avantages de l’IRM comparée au CT scan sont détaillés. Bien que non basées sur des données définitives, des recommandations pour la prise en charge de l’hyperglycémie et de la pression artérielle sont mentionnées. Les soins palliatifs sont abordés pour la première fois.

 Guidelines for the early management of adults with ischemic stroke : a guideline from the American Heart Association/American Stroke Association Stroke Council, Clinical Cardiology Council, Cardiovascular Radiology and Intervention Council, and the Atherosclerotic Peripheral Vascular Disease and Quality of Care Outcomes in Research Interdisciplinary Working Groups : the American Academy of Neurology affirms the value of this guideline as an educational tool for neurologists. Adams HP Jr. et coll. Stroke. 2007 May ;38(5):1655-711.

Le diagnostic d’hémorragie méningée non traumatique souvent ignoré aux urgences. Dans cette étude canadienne, 5,4% des hémorragies méningées non traumatiques (HCMnT) ne sont pas diagnostiquées lors du premier examen. Dans les études précédentes le taux de non diagnotic était de 12 à 50%. Pendant les 3 ans de cette étude, 1 603 patients ont été hospitalisés pour HCMnT, parmi les quels 94% via les urgences. Les plus gros centres voient au plus 2 cas par mois. Le diagnostic est rare, noyé parmi les nombreuses céphalées vues aux urgences...

 Missed diagnosis of subarachnoid hemorrhage in the emergency department. Vermeulen MJ. et coll. Stroke. 2007 Apr ;38(4):1216-21
 Diagnosis of subarachnoid hemorrhage : are we doing better ? Edlow JA. Stroke. 2007 Apr ;38(4):1129-31.

 NRBC

En cas d’attaque à l’anthrax à petite échelle, le traitement antibiotique et la vaccination des personnels exposés est la meilleure stratégie. La vaccination des personnels des centres de tri est honéreuse et peu efficace. Trois scénarios ont été étudiés par cette équipe de l’Illinois : Vaccination avant l’attaque, antibiothérapie associée à la vaccination des personnels exposés, antibiotérapie sans vaccination. Les auteurs suggèrent l’antibiothérapie seule en cas de prise en charge rapide (< 12h), l’association antibiotiques/vaccination en cas de délai supérieur.

 Responding to a small-scale bioterrorist anthrax attack : cost-effectiveness analysis comparing preattack vaccination with postattack antibiotic treatment and vaccination. Schmitt B. et coll. Arch Intern Med. 2007 Apr 9 ;167(7):655-62.

 Toxiques

Les amphétamines augmentent le risque d’accident vasculaire hémorragique chez les patients jeunes. Cette étude observationnelle de 4 ans a été réalisée au Texas. Pendant cette période, l’usage des amphétamines a augmenté de 77,5%. Parmi 3 148 165 patients âgés de 18 à 44 ans vus aux urgences, 8 369 AVC ont été observés. Ce chiffre est en augmentation constante. L’usage d’amphétamine est associé au risque d’AVC hémorragique (aOR : 4,95 IC = 95% 3,24-7,55). L’usage de cocaïne est associé à une augmentation plus modérée du risque d’AVC hémorragique et ischémique. L’usage d’amphétamine est associé à un risque de décès par AVC hémorragique : aOR:2.63 (IC = 95% 1,07 - 6,50).

 Stroke in young adults who abuse amphetamines or cocaine : a population-based study of hospitalized patients. Westover AN. et coll. Arch Gen Psychiatry. 2007 Apr ;64(4):495-502.

 Transports & ambulances

Les insultes sont fréquentes dans les appels reçus pour les demandes de transport en ambulance. Plus de 80% des employés de l’UK’s National Health Service sont confrontés à la violence verbale des requérants. Chaque dispatcher traite environ 59 appels par vacation. 7% des appels sont considérés comme verbalement violents. Comparés aux policiers et sapeurs pompiers, les patients et familles tiennent plus volontiers des propos agressifs...

 Verbal abuse in the National Health Service : impressions of the prevalence, perceived reasons for and relationships with staff psychological well-being.
Sprigg CA. et coll. Emerg Med J. 2007 Apr ;24(4):281-2.

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