Dr Guillaume Assié (Endocrinologie Cochin), Dr Stéphanie André et Jean-Christophe Allo (SAU Cochin)
mardi 12 avril 2011, par
Une mesure de la glycémie veineuse < à 0.55g/l est le critère souvent retenu pour répondre à la définition d’une hypoglycémie. Cependant :
La mesure de la glycémie par la mesure de la glycémie capillaire (HGT) a montré sa fiabilité :
La mesure de la glycémie veineuse est nécessaire en cas de discordance entre l’existence ou non de signes cliniques évocateurs d’une hypoglycémie et la mesure ou non d’une hypoglycémie sur l’HGT.
De nombreux signes cliniques peuvent précéder l’installation d’un coma :
Tri 1 ou 2
Un resucrage sans l’accord d’un médecin sénior et sans la réalisation d’une mesure de la glycémie veineuse doit être effectuée dès l’IAO chez le patient diabétique se présentant pour une hypoglycémie symptomatique confirmée sur l’HGT.
Dans les autres cas une installation en Box avec mesure de la glycémie veineuse avant ressucrage est à discutée avec le médecin sénior.
2 Ampoules de G30% per os ou IV selon l’existence ou non de trouble de conscience avec contrôle de l’HGT
Dans le cas rare d’une hypoglycémie sévère sans cause évidente la mesure de la glycémie veineuse sera utilement complété par un dosage au même moment de l’insulinémie et du peptide C (tube sec, debout à 4 °C).
Hypoglycémie " organique " :
Hypoglycémies secondaires médicamenteuses :
Hypoglycémies secondaires autres que médicamenteuses (surtout par association de ces causes, chacune étant " mineure ") :
Hypoglycémies fonctionnelles :
Devant les troubles de la conscience, le resucrage per os est contre indiqué
Serum glucosé hypertonique (G 30 % ou G 10%) par voie orale, IV ou s/cut
Dans tous les cas, l’apport de glucides doit être poursuivi par voie orale dès la reprise de la conscience (collation mixte, type 50 g de pain + fromage, ou fruits + yaourt, ou repas si l’heure est proche)
En cas d’insulinothérapie il est utile quand cela est possible de prendre l’avis d’un diabétologue. Dans tous les cas il est nécessaire de conseiller au patient une consultation rapide avec son endocrinologue traitant
En cas de traitement par sulfamides hypoglycémiants, une hospitalisation de quelques heures à quelques jours (selon la demi-vie du sulfamide en cause) pour perfusion de glucosé à 10 % avec surveillance régulière des glycémies capillaires, en plus de l’alimentation habituelle est en règle indiquée